Ces dernières années, Facebook travaille d’arrache pieds dans le but de satisfaire ses abonnés et de faire en sorte de diversifier ses offres.
Dans cette optique, le réseau social mène des tests à longueur de temps, souvent, d’une manière très discrète pour éviter d’éveiller les soupçons des concurrents et d’éviter de se voir attribuer les éventuels échecs en public de ces applications tests.
D’ailleurs, Il y’a quelques temps, on vous parlait de Bonfire : la nouvelle application de discussion de groupe, testée sur le marché danois.
De plus, Mark Zuckerberg a la réputation de marcher sur les plates-bandes de ses concurrents. Cette fois ci, c’est LinkedIn qui pourrait en faire les frais.
L’information bruitée sur twitter
L’information nous vient du compte Twitter de Matt Navarra, responsable média chez The Next Web qui, le 15 octobre dernier, nous informait, capture d’écran à l’appui, que la plateforme testait un nouveau modèle de CV pour les chercheurs d’emploi.
D’après la capture d’écran ci-dessus, on peut voir qu’à première vue, la fonctionnalité regroupe les mêmes informations qu’on pourrait trouver sur un CV classique.
L’expérience professionnelle, les informations personnelles, ainsi que le parcours universitaire et les diplômes obtenus. Ce qui ressemble bien évidemment, à ce que propose la plateforme de réseau professionnel LinkedIn.
Jusqu’à présent, il était possible de mettre son parcours professionnel ainsi que des renseignements sur ses études sur son profil Facebook.
Cependant, peu de gens veulent qu’un potentiel employeur puisse avoir accès à leur profil personnel. Et C’est là où cette fonctionnalité se distingue.
En effet, le rendu du cv a l’air très professionnel et n’est pas directement lié au profil personnel des utilisateurs.
Une volonté affichée d’intégrer la sphère professionnelle
Pour le moment, nous ne connaissons pas l’échantillon d’utilisateurs qui ont accès à cette fonctionnalité ou si. Cette dernière sera adoptée après les tests. Cela dépendra vraisemblablement du nombre de personnes qui adhèrent au concept et suivront le mouvement.
Pourtant, une chose est sûre, Facebook désire élargir ses compétences et dépasser sa réputation de réseau social populaire. Pour intégrer celui de réseau professionnel sérieux.
D’ailleurs, en 2016, la firme a lancé ‘Facebook at work’, devenu depuis ‘workplace’, une version professionnelle du réseau social qui permet aux compagnies de gérer leur communication interne et externe.
Workplace est très simple à utiliser mais surtout. Il n'est pas connecté au profil Facebook personnel d'un employé comme c’est le cas pour la fonctionnalité de CV.
"Vous recevez un compte lorsque vous rejoignez l'entreprise. Vous perdez le compte lorsque vous quittez cette dernière", explique le responsable marketing de la firme.
Workplace a vu le jour en tant que système interne utilisé par les employés de Facebook pour partager plus efficacement les informations relatives à leurs projets.
"L'avenir du travail est que les gens s'attendent à ce qu'il y ait une communication ouverte à travers l'organisation. Et c'est une excellente façon d'y parvenir", explique Lori Goler, vice-présidente des ressources humaines mondiales de Facebook.
En juin 2016, Facebook comptait environ 14 500 employés. Tous utilisant Workplace comme principale méthode de communication avec les équipes et de partage des connaissances.
Interrogé sur les autres "outils" que Facebook utilise en interne, Goler cite Quip, le service de création de documents créé par l'ancien directeur scientifique de Facebook, Bret Taylor, et récemment acquis par Salesforce.com.
L'un des principaux atouts de Workplace by Facebook,
C'est le fait qu'il fonctionne bien sur les smartphones et autres appareils mobiles. Chez Danone, par exemple, le service touchera 30 000 ouvriers d'usine qui n'ont pas de bureau ou d'ordinateur personnel.
En théorie, cela pourrait permettre une conversation entre un stagiaire et un PDG d’entreprise. Des connexions qui n'ont rien à voir avec un organigramme, explique Nicola Mendelsohn, vice-président de Facebook en Europe.
"C'est donner une voix à tout le monde dans une organisation. Ce qui est particulièrement important. Si vous voulez prendre des décisions rapidement."
Marcher sur les plates-bandes de ses concurrents, une spécialité de Mark Zuckerberg
En juin 2011, Google a lancé une réplique évidente de Facebook appelée Google Plus. Cette dernière était connectée à d'autres produits Google tels que Gmail et YouTube.
Le produit visait à réunir tous les utilisateurs des services Google en une seule identité en ligne. Tout comme Facebook l'avait fait pour Internet dans son ensemble.
Le travail acharné de Google et sa détermination à faire de gros efforts cette fois ci ont ébranlé la confiance de Zuckerberg, dont la société Facebook contrôlait presque toutes nos vies sociales à ce moment-là.
Étant donné que vous disposiez d'un bouton d'inscription Google + pratiquement partout sur Google. La possibilité d'une croissance exponentielle de son réseau était très réelle.
Et cela inquiétait profondément Zuckerberg alors. Un processus de "verrouillage" a été initié par ce dernier dès que les nouvelles sur le lancement de Google Plus étaient omniprésentes au siège social de Facebook.
Une ex-employée de Facebook a témoigné à ce sujet :
"Nous avons reçu un e-mail à 13h45 le jour où Google Plus a été lancé nous demandant de nous rassembler autour de l'Aquarium, le cube aux parois de verre qui représentait le point de ralliement de Zuckerberg.
En fait, il nous a techniquement demandé de nous rassembler autour du panneau Lockdown. C'était une enseigne collée à la partie supérieure de l'aquarium, au-dessus du cube de verre. Au moment où on s'est rassemblée, ce signe a été illuminé, nous indiquant ce qui allait arriver. "
Le discours de Mark était un indice d'une possible confrontation avec le nouveau lion dans la jungle allait se faire.
L'objectif principal de la discussion était que l'expérience de l'utilisateur, la performance du site et la barre de fiabilité devraient être améliorés.
Clairement, Facebook a réussi son pari car la plupart d'entre nous ont un profil sur le réseau social.
Certes, Google Plus existe, mais il ne contrôle pas nos vies comme le fait Facebook et apparemment. Ce n’est que le commencement.
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