Rien n’est moins sûr. Comme les experts l’ont prévu depuis quelques mois déjà, ces fêtes de fin d’année risquent bien d’être différentes et les consommateurs vont devoir s’adapter, tout comme les commerçants.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’entre la fin novembre (Black Friday) et le Nouvel An, les Français devraient dépenser une vingtaine de milliards d’euros en ligne, un chiffre en hausse de près de deux milliards comparé la même période en 2018.
Tandis que les points de vente physiques qui ne possèdent aucun canal de vente digital s’inquiètent fortement, les e-commerçants se frottent les mains, car la tendance qui montre une augmentation des achats en ligne année après année va forcément se renforcer pour ces fêtes de Noël en raison du COVID-19. Beaucoup de gens, notamment les plus fragiles, craignent de sortir pour faire leur shopping, alors l’option offerte par les plates-formes de vente en ligne semble être une bénédiction.
Les consommateurs, inquiets, vont être plus attentifs aux offres en ligne
Au niveau européen, on estime que près de 80 % des acheteurs sont préoccupés par le fait d’effectuer leurs courses de Noël en magasin, et plus de 75 % des gens feront leurs achats de Noël en ligne, en partie ou en intégralité.
Tandis qu’aux États-Unis, c’est près de 80 % des consommateurs qui pensent utiliser 3 voire 4 canaux d’achat différents pour faire plaisir à leurs proches et plus de 70 % qui affirment qu’ils achèteront leurs cadeaux en ligne. Ces chiffres représentent une importante progression par rapport à l’année dernière.
Et évidemment, le COVID-19 n’est pas étranger à ce phénomène.
Comment les consommateurs vont-ils s’y prendre pour préparer leur shopping de Noël ? La grande majorité va consulter les moteurs de recherche et les sites de commerce en ligne. Ensuite, c’est la publicité qui va également peser sur le choix des acheteurs. Ainsi, plus de 25 % de gens admettent que les pubs peuvent leur donner des idées intéressantes pour choisir des cadeaux de Noël.
Les e-commerçant doivent trouver les bonnes stratégies pour attirer les clients
Ce qui va être décisif pour les semaines à venir, c’est la visibilité de votre plate-forme de e-commerce et de vos produits.
Pensez aussi à optimiser les performances de votre site internet, car le trafic devrait fortement augmenter.
Qu’entend-on par optimiser son site internet ? Il s’agit avant tout de ne pas faire attendre les internautes après chaque clic.
Voici ce que vous pouvez faire pour améliorer la vitesse de chargement de votre site :
- Vérifiez régulièrement la vitesse de votre site à l’aide d’outils tels que « Test My Site » ou « PageSpeed Insights ».
- Vérifiez vos fournisseurs de réseau de diffusion de contenu (CDN), par exemple Google Cloud CDN, Cloudflare, ou Akamai, et voyez si vous ne pouvez pas adopter des paramètres qui peuvent permettre des requêtes plus rapides.
- Accélérez le chargement de votre site en compressant vos images et votre texte, sans compromettre la qualité visuelle.
- Adoptez le « font-display swap », pour que les clients puissent lire le texte de votre site, même lorsque la police principale ne se charge pas assez rapidement.
- Supprimez les balises inutilisées de vos gestionnaires de balises, ainsi que les autres fonctionnalités obsolètes.
L’autre aspect de votre site de vente en ligne que vous pouvez optimiser, c’est la fameuse « UX », ou « expérience utilisateur » en français.
Comment ? En proposant par exemple une expérience de paiement transparente et rapide aux clients.
Ainsi, on a observé que plus de 75 % des utilisateurs de smartphones sont plus susceptibles d’acheter auprès de sites ou d’applications mobiles qui leur permettent d’effectuer leur achat rapidement et facilement.
Alors, faites en sorte que votre système de paiement soit rapide et facile à utiliser.
En gros, c’est la globalité de votre structure de vente en ligne qui doit être capable d’offrir la meilleure « expérience utilisateur » possible. Que ce soit dans la partie invisible ou visible par le client.
Les consommateurs qui vont tout de même acheter dans les points de vente physiques recherchent la sécurité avant tout
Au regard de l’épidémie de COVID-19 qui continue à nous gâcher la vie, les consommateurs qui font faire leurs courses de Noël de manière traditionnelle ne sont pas non plus prêts à prendre des risques inconsidérés.
Ainsi, et ce n’est guère surprenant, la sécurité va constituer une préoccupation majeure pour les gens qui ne veulent pas renoncer à la féérie des vitrines de Noël.
Mais ce que l’on considère comme du shopping « in-store » en cette fin d’année pas comme les autres va être un peu différent de ce dont on a l’habitude. Par exemple, des pratiques comme le « curbside pickup » ou le « contacless shopping » devraient se développer.
De quoi s’agit-il ? Le « curbside pickup », c’est un moyen sûr de récupérer les articles que vous avez commandé à un magasin via internet. Grâce à cette méthode qui vient des États-Unis, vous pouvez attendre tranquillement dans votre véhicule le personnel du magasin ou du restaurant qui vous apportera votre commande. Cela vous permet de rester à une distance raisonnable du personnel et des autres clients du magasin en cette période d’épidémie.
Le « contacless shopping » est une notion plus large, qui signifie simplement que le consommateur a effectué un achat sur une plate-forme en ligne lui permettant de choisir le mode de livraison : livraison à domicile, en mode « curbside pickup », ou ramassage directement au magasin.
Ce type de service s’annonce en hausse cet hiver, avec par exemple plus de 50 % des consommateurs américains qui envisagent de faire leur shopping dans des magasins proposant des achats sans contact, tandis que près de 50 % des consommateurs ont déclaré qu’ils étaient fortement intéressés par des services de type ramassage en magasin ou « curbside pickup ».
En parlant de ça, Google a annoncé au mois de mai que les e-commerçants auraient la possibilité de signaler leurs produits disponibles pour le service de « curbside pickup » directement dans les annonces publicitaires.
Des achats avancés
Enfin, les Français devraient effectuer leurs achats de Noël plus tôt cette année, et ne pas attendre la semaine qui précède les fêtes. On prévoit même que plus de la moitié des consommateurs vont s’activer dès le mois de novembre, pour profiter notamment des promotions du Black Friday et du Cybler Monday.
Mais la raison principale qui pousse les gens à anticiper leur shopping, c’est encore le COVID-19. Qui peut dire à quelques semaines des fêtes de fin d’année à quel contexte sanitaire nous ferons face aux alentours du 25 décembre ?
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