Marketing
Temps de lecture
7 min
Partager
Abonnez-vous et rejoignez les +20,000 autres professionnels du marketing

Comment proposer du paiement en plusieurs fois e-commerce

Publié le

Les choses bougent dans domaine du paiement en ligne. Il y a encore quelques années, aucun site e-commerce ne proposait de facilité de paiement au moment de l’achat avec le paiement en plusieurs fois ou des paiements étalés par carte bancaire.

Avec l’explosion des achats en ligne, les acteurs et entrepreneurs de la Fintech ont commencé à se pencher sur le paiement fractionné garanti ou plus simplement appelé le paiement en plusieurs fois. Et d’ailleurs depuis près de deux ans, les clients des plates-formes de vente en ligne semblent plébisciter ce nouveau mode de règlement.

Payer une paire de lunettes, une console de jeux vidéo ou des chaussures en 4 fois sans frais avec une banale carte bancaire est en passe de devenir un acte d’achat ordinaire. Les entreprises emblématiques du secteur de la finance comme Cetelem ou Cofidis proposent cette solution de paiement, de même que des filiales de grands distributeurs.

En outre, cette mini révolution dans le monde du e-commerce a vu l’émergence de nouveaux acteurs. C’est le cas de la startup française Alma, qui souhaite s’imposer comme une solution de paiement alternative et compte bien se faire une place au sein de ce secteur d’activité ultra compétitif. On vous en dit plus dans cet article sur cette solution de paiement.

Comment vendre sur Amazon? Le guide

Débutant

Comment vendre sur Amazon? Le guide

Comment vendre sur Amazon? Le guide

Le paiement en plusieurs fois, c’est quoi ?

En France, les prémices du paiement en plusieurs fois remontent au début des années 2010 et le vote de la loi « Lagarde » qui soumet les crédits de plus de trois mois à une liste astreignante de règles même s’il est possible d’avoir une réponse immédiate de principe : établissement d’un dossier, d’un contrat, obligation de conseil, etc. Pour échapper à cela, les grands distributeurs tels que Carrefour et Casino ont choisi, par le biais de leurs filiales bancaires, de développer un moyen de paiement simplifié en plusieurs fois afin d’esquiver ces contraintes.

Le paiement fractionné garanti, c’est tout bonnement la possibilité pour les clients qui font des achats dans une boutique en ligne de payer en 3 ou 4 fois, sans que ce soit pénalisant pour les vendeurs (risque d’impayé, etc.) et que le consommateur ait à supporter le coût d’un crédit longue durée. Toutefois, ce type de paiement se paye, bien évidemment, et même si le consommateur a l’impression de réaliser un achat avec une sorte de crédit à taux zéro, en réalité on considère que ces facilités de paiement peuvent coûter 2 % en plus sur trois mois et même plus sur des durées allongées, en fonction du prestataire choisi.

Du côté du vendeur, il est important de préciser que celui-ci empoche la totalité de la commande dès le premier versement effectué par l’acheteur. C’est le partenaire financier du vendeur qui va s’occuper du reste, c’est-à-dire le prélèvement à échéance sur la carte bancaire de l’acquéreur et éventuellement des problèmes de paiement.

Cette solution attrayante pour régler ses achats va probablement connaître un développement exponentiel, car on a constaté qu’il influençait fortement le choix des consommateurs. D’ailleurs, quasiment 60 % des Français avaient déjà testé cette solution lors d’un achat à la fin de l’année 2019.

Marc Lanvin, directeur général d’une banque filiale d’un géant français de la grande distribution croit dur comme fer au futur de ce système de paiement, car selon lui, « il peut permettre de faire des volumes de ventes énormes, ce qui est l’essentiel dans ce secteur d’activité ».

Des promesses pour les boutiques de e-commerce

Si vous possédez une boutique de e-commerce dans l’un des domaines suivants : optique, habillement, voyages, technologie, bijouterie, sachez que ce type de règlement est fortement apprécié des consommateurs. Actuellement, seules les grandes plates-formes de vente en ligne proposent le paiement en plusieurs fois, mais d’ici peu, les particuliers pourront intégrer cette option dans leur boutique en ligne. Play Plug, par exemple, est un produit proposé par Oney, une banque en ligne et filiale du géant de la distribution, Auchan, et il sera disponible bientôt. Voici quelques chiffres qui tendent à indiquer que le paiement fractionné garanti va prendre une dimension considérable dans le futur, pour le plus grand bonheur des magasins en ligne :

  • Plus de 70 % des gens jugent que cette solution de règlement pourrait les inciter à faire des achats en ligne.
  • 90 % des acheteurs estiment qu’un paiement en 3 ou 4 fois va les conduire à revenir sur le même site e-commerce. C’est donc un facteur de fidélisation.
  • On peut considérer que ce moyen inédit va gonfler la taille du panier moyen d’environ 15 %.

Les analyses récentes montrent également que le paiement fractionné augmente le taux de conversion, c’est-à-dire le nombre de visiteurs qui auront effectué une action sur une de vos pages, comme cliquer sur un produit ou une publicité.

Tout cela explique l’engouement actuel pour cette solution innovante de paiement qui représente un moyen de plus d’accompagner la croissance de son commerce en ligne, avec un chiffre d’affaires dopé.

Cela dit, ces grands groupes que sont Oney, Cetelem et Cofidis s’adressent pour l’instant principalement aux entreprises de taille conséquente. Des partenariats se forment tout de même avec des plates-formes de e-commerce adaptées au business des particuliers et des petites entreprises, comme Oxatis ou Magento. Mais dans ce secteur en pleine expansion, il y a de la place pour des acteurs neufs et capables de s’adapter aux exigences et aux besoins des marchands en ligne souhaitant une solution plus modeste.

Un marché à prendre dans le créneau des PME

Plusieurs sociétés se sont lancées dans le marché du paiement fractionné garanti pour les petites et moyennes en entreprise. Leurs atouts ? Proposer des solutions faciles et rapides à intégrer. Parmi ces entreprises de Fintech, citons le cas d’Alma (www.getalma.eu), la startup fondée par Louis Chatriot et Guillaume Desloges en 2017 à Paris et qui vient de réunir plus de 12 millions d’euros lors de son deuxième tour de table. Grâce à cette start-up française spécialisée dans la e-finance, une heure tout au plus vous suffira pour installer leur module sur Magento, Prestashop, ou encore Shopify. Et il est aussi possible d’utiliser leur API (interface de programmation d’application) et de l’intégrer à votre propre plate-forme en quelques jours.

Lorsque le client sélectionne la possibilité de payer en plusieurs fois avec Alma, il est aiguillé vers une page de paiement qu’héberge la start-up française. Celle-ci contient les informations principales du client ainsi qu’un échéancier : la somme payée le jour même, et les 2 ou 3 paiements qu’il reste à effectuer, accompagnés de leurs dates. Une fois le paiement validé par carte bancaire, le paiement est accepté, après toutefois qu’Alma ait vérifié les possibilités de fraude et accepté l’échéancier. Lorsque le paiement par carte bancaire est enfin accepté par Alma, l’utilisateur est reconduit vers le site marchand.

Voilà donc les deux grandes options qui s’offrent à votre e-commerce : passer par des plates-formes populaires comme Magento, WooCommerce, Shopify, etc. et incorporer Alma en quelques clics, ou bien utiliser leur API et l’interfacer directement à votre site personnel. Si cette dernière solution vous parait hasardeuse, sachez qu’Alma met à disposition de ses utilisateurs un sandbox, une sorte d’environnement de test, afin que ceux-ci puissent éprouver et développer leur intégration.

Pour convaincre les boutiques en lignes d’utiliser ses services, Alma présente des arguments imparables. Par exemple, le temps de paiement, de vérification et de validation en caisse lors de l’achat prend moins d’une minute, ce qui n’est pas beaucoup plus qu’un règlement normal par carte bancaire. Le paiement au commerçant est bien entendu garanti, comme nous l’avons vu plus haut, et cerise sur le gâteau, ce procédé ne requière aucun travail administratif supplémentaire, contrairement au crédit traditionnel où il est nécessaire d’établir un dossier, donc pas de réponse immédiate.

En matière d’interface, Alma propose à ses clients un tableau de bord simple et lisible où on peut observer toutes les données sur une seule page : les ventes en temps réel ou une perspective superposée de toutes vos boutiques ou sites internet, entre autres.

Alma se targue de booster le business de ses clients, avec des chiffres d’affaires et des contenus de panier de courses à la hausse. Le futur nous dira si cette tendance se confirme et si le crédit traditionnel saura remplacer cette solution de paiement pour ce qui concerne les achats d’un montant inférieur à 1000 euros.

Abonnez-vous et rejoignez les +20,000 autres professionnels du marketing

Laissez vos commentaires

0 commentaire

J’accepte que mes informations soient utilisées pour de la prospection commerciale. Pour en savoir plus sur la gestion de mes données personnelles et pour exercer mes droits : notre politique de confidentialité.

Découvrir plus d’articles