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Recruter un freelance ou un salarié ? 7 clés pour bien décider

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En France, de plus en plus d’actifs décident de devenir des travailleurs indépendants, aussi désignés par un anglicisme : « freelance ». Notamment répandu dans les services aux professionnels (BtoB), le travail en freelance recouvre différentes formes, même si plus de la moitié des indépendants se lancent sous le statut juridique de la micro-entreprise. D’un autre côté, nous avons des employeurs français qui peinent très souvent à recruter ou à conserver leurs salariés. Un tiers de ces derniers envisagent même de continuer leur activité en tant que travailleur indépendant. Ils rêvent de devenir freelance ! À l’aube d’une possible évolution radicale du marché du travail, il devient difficile pour un chef d’entreprise d’envisager ses prochaines embauches. Le choix entre le recours au freelance et le bon vieux contrat de travail devient cornélien. Faut-il avantager la rentabilité ou la disponibilité ? Préférer la cohésion dans un engagement à long terme à la flexibilité d’une compétence externe ? Pour ouvrir des pistes d’analyse, corrélées à différents besoins, voici 7 clés pour mieux comprendre ce qu’est un auto-entrepreneur et décider s’il vaut mieux recruter un freelance ou un salarié dans une entreprise.

1- Dénicher une compétence pointue, de celles qui poussent à devenir freelance

C’est le statut d’expert qui permet de devenir freelance

Le freelance est très majoritairement un ancien salarié qui a choisi de reprendre une certaine liberté dans son activité. En France, près de 90% des indépendants sur le marché disposaient auparavant, et souvent récemment, d’un emploi salarié. Cette volonté d’indépendance ne se concrétise généralement pas en début de carrière. Elle est le plus souvent mise en pratique par des travailleurs de plus de 45 ans, une tranche d’âge qui représente 52% de l’effectif des freelances, contre 38% du côté des salariés. Devenir freelance est plus tardif à mesure de l’élévation du niveau de diplôme. Cela s’explique par deux prérequis incontournables : l’expertise et l’expérience.

Le statut de freelance permet aux jeunes actifs d’accéder à leurs premiers « petits boulots », parfois faute de mieux. Mais les indépendants qualifiés ne lancent leur micro-entreprise qu’à l’obtention d’un solide niveau de confiance dans leur travail. Il faut en effet une part de courage pour poursuivre son activité en tant que micro entrepreneur, ce statut juridique n’offrant pas la meilleure protection sociale, quelle que soit la profession ou l’activité exercée.

La définition du statut de freelance : un professionnel très expérimenté qui décide de monnayer directement ses talents, à ses employeurs, devenus ses clients.

Le micro entrepreneur et son activité d’homme d’affaires

Pour garantir son statut, le freelance doit revêtir de nombreuses panoplies et maîtriser des aptitudes variées. Parmi celles-ci, les aspects comptables, fortement simplifiés pour une micro-entreprise, ne sont que la partie totalement immergée de son activité. La grande difficulté du freelance, celle qui freine souvent le salarié avant de se lancer dans un entrepreneuriat (en plus d’une protection sociale assez légère), c’est la prospection.

Savoir vendre est accessible, savoir se vendre n’est pas donné à tout le monde. Or, on ne vend bien qu’un produit auquel on croit. Croire en soi est une vertu essentielle, quand on veut devenir freelance, qui ne s’acquiert qu’au fil du temps et des contrats. Quel que soit son domaine d’ activité, le freelance qui s’affiche « expert » l’est réellement, dans son intérêt et celui de son client. La compétence est-elle une prérogative du statut de freelance sur le salarié ? Assurément non, mais nous n’en sommes qu’à la première clé.

2- Pour répondre à un besoin ponctuel : recruter un freelance ou un salarié ?

En entreprise, le recours au freelance se démocratise

Certains projets peuvent nécessiter des compétences spécifiques pour un temps déterminé. Dans le domaine du numérique par exemple, le développement d’une application peut nécessiter de nombreuses compétences simultanées dans les phases de conception et de codage. Autant de compétences qui ne seront plus nécessaires dans leur ensemble une fois la mise en exploitation assurée.

Certaines compétences ont un statut tellement demandé ou spécifique qu’elles peuvent se trouver en état de tension sur le marché du travail. Ainsi, dès 2019, 66% des sociétés du numérique se déclaraient victimes d’une pénurie de main-d’œuvre, pénalisante pour leur activité. Les trois-quarts de ces entreprises ont alors eu recours à des freelances pour contourner la difficulté, plutôt que d’embaucher un salarié en contrat à durée déterminée (CDD) ou en contrat à durée indéterminée (CDI).

La souplesse contractuelle, un avantage évident du freelance

C’est sans doute parce que le recours à un freelance est spécifiquement basé sur la mission et ses livrables qu’il est de plus en plus utilisé. Si une deadline fixée devait être dépassée, ce contrat ne serait ni à refaire ni à prolonger. C’est une souplesse administrative plus qu’appréciable, notamment en mode agile. D’autant plus qu’un indépendant saura tout mettre en œuvre pour, malgré les écueils, respecter la date de fin de mission, préalablement approuvée avec son client.

Fixé dans le temps, difficilement renouvelable et pour des durées réglementées, le contrat de travail traditionnel est d’un maniement trop rigide en cas d’impondérables. L’intérim et la prestation de services restent plus lourds que le recours au freelance, dans leur mise en action, tout comme dans la gestion des changements.

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3- Pour trouver rapidement un collaborateur opérationnel

Trouver un freelance est facile et rapide

Le processus de recrutement traditionnel peut prendre du temps, impliquant des ressources humaines, la rédaction et la diffusion d’annonces d’emploi, la sélection des candidats, les entretiens et les négociations salariales… Ce délai peut être prolongé d’un temps de disponibilité, de formation puis d’acculturation plus ou moins long en fonction de l’expérience de la personne sélectionnée.

En revanche, en engageant un freelance, l’entreprise peut éviter l’essentiel de ces étapes laborieuses. En quelques clics, un recruteur peut accéder à des plateformes spécialisées, à des sociétés de portage salarial ou tout simplement utiliser son moteur de recherches favori. Il peut ainsi établir le lien avec des professionnels qualifiés parmi les nombreuses micro-entreprises disponibles.

Le freelance est un statut qui permet un gain d’agilité

La flexibilité est un autre atout majeur de l’embauche d’un freelance. Il est souvent prêt à travailler sur des projets de courte durée et à intervenir immédiatement. Cette variété, inhabituelle pour un salarié, est aussi une des raisons qui poussent à devenir freelance. Comme évoqué précédemment, cette capacité de réponse rapide est particulièrement précieuse pour les besoins critiques ou les pics d’activité imprévus. Un projet urgent peut ainsi très vite bénéficier des compétences nécessaires sans avoir à passer par des processus de recrutement disqualifiants.

En recrutant un freelance, une entreprise peut également tirer rapidement parti de ses compétences sectorielles, accumulées lors de ses expériences précédentes. L’intégration dans les équipes s’en trouve généralement simplifiée, facilitée par son savoir-faire et sa familiarité avec les acteurs du secteur. Connaissant les services présents chez son client, le travailleur indépendant est en mesure de fournir des solutions sur mesure. La clé, c’est ici une expertise ciblée qui permet à l’entreprise de réagir en toute agilité et d’accélérer l’atteinte de ses objectifs.

4- Pour maîtriser des contraintes budgétaires et s’affranchir des cotisations sociales

Le freelance : la bonne ressource au bon moment

Qu’on le veuille ou non, l’aspect financier est souvent prépondérant. Justement, le recrutement de personne au statut juridique de freelance peut être une stratégie efficace pour maîtriser les coûts et optimiser les dépenses, notamment autour de besoins spécifiques. Recruter un freelance procure de la flexibilité et la possibilité d’ajuster les ressources en fonction de l’avancement des étapes d’un projet.

Par exemple, pour un besoin d’une expertise SEO avant la mise en ligne d’un nouveau site internet, il est avantageux d’engager un rédacteur web qui a souhaité devenir freelance. Recruté uniquement pour la production du contenu rédactionnel, il ne sera pas nécessaire, par la suite, de supporter le coût direct et les cotisations sociales d’un salarié au statut permanent. De plus, un salarié aurait dû passer par une coûteuse formation préalable. En définitive, le recours aux compétences spécifiques et ponctuelles d’une micro entreprise peut permettre de réaliser des économies significatives. 

Contrat direct ou portage salarial, rentabilité toujours assurée

L’embauche d’un salarié à temps plein implique des coûts fixes importants tels que le salaire, les cotisations sociales, les charges patronales et les frais administratifs. En faisant appel à un freelance, on ne paye que pour les services rendus, sans ces charges supplémentaires.

L’utilisation de plateformes de mise en relation ou de portage salarial reste économique, car la commission est à la charge du freelance. C’est aussi ça, devenir freelance ! Si les prix s’en trouvent logiquement quelque peu majorés, c’est en échange d’un contrat ou de services rassurants tels qu’un système de devis/facturation, des assurances ou un paiement sécurisé.

Ce qu’il faut retenir, c’est que le coût d’une prestation par un indépendant reste, par définition, inférieur à celui d’une ressource équivalente au statut de salarié. En terme de prestation de sous-traitance réalisée par une société de services, le travailleur indépendant est là aussi largement plus rentable.

5- Travailler en freelance, c’est être autonome et impliqué

La fiabilité est indissociable du statut de freelance

Travailler en freelance, c’est bénéficier d’un niveau d’autonomie qui peut considérablement réduire la charge de gestion de projets en entreprise. En effet, le freelance est un travailleur indépendant qui prend en charge ses propres tâches administratives et organisationnelles. Il est habitué à gérer son temps et ses méthodes de travail, ce qui signifie qu’une surveillance rapprochée de son activité est superflue. C’est la garantie d’une collaboration franche et fiable, permettant à la direction de conserver, en toute confiance, la priorité sur ses activités stratégiques.

Remplir le contrat est impératif pour bien travailler en freelance

Pour ce qui relève de l’implication, on peut sans risque avancer que le statut juridique de personne morale du freelance induit une évidente motivation à satisfaire son client. La réputation d’un auto entrepreneur repose sur la qualité de son travail et sur sa capacité à fournir, à temps, un travail conforme. En ligne de mire pour la micro entreprise : faire de son employeur une des références associées à son nom. C’est, en tant que travailleur indépendant, un impératif.

Les bonnes références permettent au freelance de décrocher son contrat suivant et de pérenniser son chiffre d’affaires. C’est la fibre entrepreneuriale qui rend naturellement investi le travailleur indépendant, quand la sécurité d’un salaire régulier peut, parfois, diminuer l’implication d’un collaborateur interne. 

Expérimentés, les freelances ont aussi un atout de taille sur les salariés : les missions accumulées sur d’autres secteurs, pour d’autres entités, les exemptent des erreurs qu’un salarié n’a jamais eu l’occasion de commettre.

6- Un freelance pour améliorer le travail d’équipe ?

Indéniablement, la ressource interne garde l’avantage pour tout ce qui concerne la disponibilité, la proximité et la facilité d’échange. Mais pour compenser le fait qu’un freelance soit un élément externe à l’entreprise, différentes mesures peuvent être mises en place. 

Réussir l’intégration d’un freelance

D’abord, il est essentiel d’établir un périmètre clair et des canaux de communication réguliers. La fourniture d’un annuaire des acteurs ainsi qu’une rapide réunion de présentation, éventuellement en vidéoconférence, sont aussi recommandées au lancement de la mission. Il faut effacer l’isolement auquel son statut juridique pourrait condamner l’entrepreneur indépendant. Des réunions périodiques avec le freelance permettront de faire le point sur l’avancement des travaux et d’effacer d’éventuels obstacles. 

Les outils pour travailler en freelance

En termes de gestion de projet, l’utilisation d’outils de collaboration en ligne peut grandement faciliter la coordination des équipes. Les freelances peuvent recommander à leurs clients d’utiliser des outils de qualité tels que Slack, Trello, Asana ou Monday.com pour partager des informations, assigner des tâches, suivre les échéances et collaborer efficacement avec les équipes. Ces outils, à utiliser éventuellement en anglais dans le cadre de collaborations internationales, facilitent la transparence et rationalisent la participation active de toutes les parties. 

Fluidifier les échanges en entreprise

Le freelance peut également jouer un rôle actif dans la mise en place d’une communication efficace. En partageant ses expériences en la matière, le travailleur indépendant peut introduire la voie à de nouveaux outils de communication. En proposant des méthodes novatrices, le freelance peut assurément améliorer l’efficacité et devenir un guide pour relancer la collaboration entre les équipes, internes comme externes.

7- Pour dynamiser un projet, une autre valeur ajoutée du travailleur indépendant

En tant que décideur, il est souvent compliqué de jongler avec tous les aspects d’un projet, qui peut comporter de nombreux volets techniques. Certains pans peuvent totalement échapper aux champs des compétences habituellement maîtrisées par les employés de l’entreprise. Le recrutement d’une personne en freelance permet d’accéder à un vaste réservoir de talents et d’expériences provenant de diverses industries et horizons. Cette diversité apporte une multitude de perspectives et d’idées innovantes.

Le freelance, en raison de son statut, a souvent exercé son activité dans une grande variété de missions et collaboré dans différents environnements. Sa polyvalence lui permet d’apporter un regard neuf qui peut aider à résoudre des problèmes inédits et même, à saisir de nouvelles opportunités. De plus, travailler en freelance, c’est bénéficier de nombreuses interactions avec des communautés d’autres indépendants. Ils sont une source d’informations précieuses. Le freelance a souvent des contacts dans des domaines proches, ou même totalement différents du sien. Les salariés n’ont pas tous ce goût ou même la possibilité de bénéficier du temps nécessaire à ces partages d’expériences.

En engageant des freelances, il est donc possible de capitaliser sur une expertise variée et de bénéficier d’un accompagnement de conseils éclairés pour orienter une mission.  Plus isolé, un salarié peut également assurer une veille technologique efficace. Elle amène cependant un coût direct pour son employeur, puisqu’elle est réalisée sur le temps de travail. 

En définitive et une fois ces 7 clés abordées, quelle est la réponse à la question initiale : recruter un freelance ou un salarié ? Clairement et nous l’avons vu, dans un contexte post-pandémie où la vision des travailleurs a radicalement changée, le freelance possède des atouts. Il est compétent et peut se rendre disponible rapidement. Il peut indifféremment travailler sur un contrat à long terme comme sur une activité courte. Travailler en freelance, c’est aussi organiser son temps de travail et gérer son auto entreprise ; c’est d’ailleurs l’une des grandes motivations de son choix de statut juridique et de liberté.

Le statut de freelance permet à l’entrepreneur d’assurer des missions avec professionnalisme et rigueur, pour assurer l’image de marque et la continuité de son entreprise. Les outils modernes de communication le rendent accessible et il bénéficie de sa communauté pour se positionner en force de propositions pour son client. Recruter un travailleur indépendant dans une entreprise, en direct ou via le portage salarial, c’est profiter d’un nouveau souffle à moindre coût. C’est un statut qui permet de multiplier les talents au service du succès.

Sources : 

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