Faire de mauvais choix dans l’un de ces aspects peut entraîner des retards de livraison, des tensions, des employés frustrés et peut aboutir à un produit fini désastreux pour le client.
Dans un projet informatique, adopter la bonne méthode de gestion est d’une importance capitale. Toutefois, choisir la méthode de développement logiciel est difficile pour de nombreuses entreprises et leurs ingénieurs logiciels. Peu d’entreprises savent quels sont les critères à utiliser pour apporter une valeur ajoutée à un projet.
Ainsi, dans cet article, nous allons vous expliquer comment utiliser le cycle en V et pourquoi cette méthode a fait ses preuves dans la gestion de développement logiciel depuis les années 80.
Qu’est-ce que le cycle en V ?
C’est une méthode de gestion aussi connue sous le nom de modèle de développement logiciel de validation et de vérification (d’où le V). Bien que cette méthode de gestion de projet ne soit considérée que comme une simple amélioration du modèle en cascade. En effet, le processus est basé sur des étapes séquentielles descendantes de manière linéaire (phases de vérification ou de conception). Cependant, il diffère du modèle de gestion de projet en cascade, car les étapes montent après la réalisation pour le processus de validation et forme ainsi un V. Cette forme en V démontre les relations entre chaque phase du cycle de développement et la phase de test qui lui est associée.
En gros, dans le cycle en V, une phase de test est prévue pour chaque étape de développement. Par conséquent, cette méthode de gestion demande de la discipline et de la rigueur dans chaque étape de votre projet.
L’aspect technique du cycle de projet est considéré comme une forme en V commençant par l’analyse des besoins de l’entreprise et les spécifications fonctionnelles du produit en haut à gauche et se terminant par les tests d’acceptation du produit fini par l’utilisateur en haut à droite.
Phases du cycle en V
Comme nous l’avons expliqué plus haut, le cycle en V comporte deux grandes catégories de phases. La phase de vérification, qui va de l’analyse du cahier des charges jusqu’à la réalisation du produit, et la phase de validation qui comprend les différents essais du produit fini.
Les phases de vérification dans le cycle en V
Le cycle en V comporte plusieurs phases de vérification, chacune d’entre elles est expliquée en détail ci-dessous.
L’analyse des besoins de l’entreprise
C’est la première phase du développement où les exigences produit sont comprises du point de vue des besoins du client. Cette phase implique une communication détaillée avec le client afin de comprendre ses attentes et ses exigences exactes. Il s’agit d’une activité très importante qui doit être bien gérée, car la plupart des clients ne savent pas exactement ce dont ils ont besoin et ce qu’ils veulent. La planification de la conception des tests d’acceptation est effectuée à ce stade, car les exigences de l’entreprise peuvent être utilisées comme des données à utiliser. À ce stade, un cahier des charges bien précis recueille les demandes exactes du client pour son produit et ses spécifications techniques.
Conception
Une fois que vous avez les exigences claires et détaillées, il est temps de concevoir le projet au complet avec votre équipe. La conception doit comprendre et détailler l’ensemble du matériel, de la configuration et des outils de communication pour le produit en cours de développement. Le plan de test est élaboré sur la base de la conception du système. Le fait de le faire à un stade précoce laisse plus de temps pour l’exécution des itérations plus tard.
C’est aussi dans cette phase de conception que des décisions techniques et financières sont prises avec l’équipe sur la faisabilité du projet. Si le chef de projet rencontre des blocages techniques, il peut revoir avec l’entreprise certaines fonctionnalités et après concertation avec le client modifier le cahier des charges.
C’est après toutes ces étapes qu’on entre dans la phase de réalisation du produit final.
Phase de codage
Lors du développement, le langage de programmation le plus approprié est décidé en fonction des exigences fonctionnelles et architecturales.
Le codage est effectué sur la base des directives et des normes de codage en vigueur. Le code est soumis à de nombreuses révisions par l’équipe de codeurs et est optimisé pour obtenir les meilleures performances avant que la version finale ne soit enregistrée dans le serveur de production.
Les phases de validation
Dans le cycle en V, les phases de validation correspondent à différentes étapes, à savoir :
Les tests unitaires
Ce sont des tests au niveau du code qui permettent d’éliminer les problèmes de bon fonctionnement à un stade précoce et de s’assurer qu’il est conforme au cahier des charges. Lors des tests unitaires, c’est le développeur qui est principalement responsable de tester son code afin de détecter et corriger les éventuels bugs.
Les tests d’intégration
Ce sont les premiers essais que subit le logiciel en tant que produit fini. C’est à la fois un mélange d’essais techniques et d’essais fonctionnels. Le but des tests d’intégration étant de découvrir si le produit correspond exactement à celui demandé par le client à l’origine.
Les tests d’acceptation par l’utilisateur
À cette étape, ce sont les clients qui exécutent les essais basés sur des cas et des scénarios qui couvrent les besoins de l’entreprise. Cela afin de s’assurer qu’ils ont reçu un produit conforme au cahier des charges et aux spécifications fonctionnelles.
Quand utiliser le cycle V dans la gestion de projet ?
Ce qu’il faut savoir avant d’adopter le cycle en V comme méthode de gestion de projet pour votre équipe, c’est qu’il s’agit d’un modèle de gestion considérée comme rigide. En effet, il est difficile de revenir à une phase lorsqu’elle est terminée. Bien que cela puisse être un handicap dans certains projets logiciels, qui demandent une certaine flexibilité, le cycle en V peut être une méthode de gestion de projet judicieuse ou la plus adaptée dans d’autres projets logiciels. Par exemple, un projet qui doit répondre à certaines exigences au niveau de la qualité du produit fini.
On peut utiliser le cycle en V dans un projet dont le cahier des charges ne change pas en cours de route. Par exemple dans des projets lancés à partir d’un appel d’offres où le client a documenté ses exigences très clairement.
Pour choisir le cycle en V comme méthode de gestion d’un projet logiciel à utiliser, il est recommandé que les conditions suivantes sont remplies, du moins la majorité :
– La qualité finale du projet est importante
– Les exigences doivent être claires et figées.
– La technologie choisie pour la réalisation est maîtrisée et déjà utilisée par l’équipe de développeurs dans le cadre de différents projets.
– Le projet ne peut pas être réalisé de manière itérative.
– Le coût de développement du projet est défini et fixe.
Les avantages du cycle en V
– Simple et facile à utiliser.
– Chaque phase a des résultats spécifiques mesurables.
– Les chances de réussite sont plus élevées que pour la méthode en cascade grâce à l’élaboration d’un plan de test dès le début du cycle de développement.
– Fonctionne bien quand les exigences du projet sont facilement compréhensibles.
– Le cycle en V améliore la qualité et la fiabilité d’un logiciel.
– Il réduit le nombre de retouches grâce à la détection précoce des défauts (bugs) et des problèmes.
– Il permet une meilleure gestion des risques liés au projet.
– La vérification et la validation du produit dans les premières étapes du développement garantissent une meilleure qualité.
– Le concept de cycle en V peut être combiné avec d’autres méthodes de gestion de projet, par exemple la méthode agile ou itérative.
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